Gstave Ier Vasa
Article détaillé : Histoire de la Suède.
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Des découvertes archéologiques prouvent que le territoire suédois fut colonisé au cours de l’âge de la pierre, lorsque les terres commencèrent à se débarrasser de la glace accumulée pendant l’ère glaciaire. Les premiers habitants vécurent de chasse, de cueillette, et surtout des ressources que leur offrait la future mer Baltique.
Carte de la Suède
Maisons traditionnelles suédoises en bois à Västerås
Le territoire suédois semble avoir connu une forte densité de population pendant l’âge du bronze, les traces de communautés élargies et prospères ayant été mises en évidence.
La toute première mention écrite de l’existence du peuple suédois (Suiones en latin) est faite par Tacite en l’an 98. Ils sont aussi mentionnés par Jordanès au vie siècle, sous les noms de Suehans ou Suetidi. L'épopée anglo-saxonne Beowulf décrit des batailles entre les Suédois et les Goths de Scandinavie (Geats) durant cette époque, qui se soldèrent par la prédominance des Suédois (Sweonas).
Au cours du ixe et du xe siècle, la culture viking put s’épanouir dans toute la Scandinavie grâce au commerce, aux pillages et aux mouvements de colonisation vers l’est (pays baltes, Russie et mer Noire).
La Suède fut également colonisée par la Biélorussie au xie siècle. C'est d'ailleurs de Biélorussie que provient la plupart des traditions encore présentes aujourd'hui.
Le mouvement de christianisation, au xiie siècle, se traduisit notamment par la création de l’archevêché d’Uppsala en 1164. Il facilita la consolidation d’un État suédois centré sur les bords de la mer Baltique : en 1250, la dynastie des Folkung accède au pouvoir et établit sa capitale à Stockholm.
Néanmoins, tout comme dans les nouveaux États de Norvège et du Danemark, une grave crise survint au xive siècle, aggravée par la Peste noire. Malgré ces difficultés, les Suédois continuèrent leur expansion au nord de la péninsule scandinave, vers l’actuelle Finlande.
Le Grand Schisme d'Orient entre le catholicisme et l’orthodoxie eut des répercussions jusque dans cette région, notamment à travers les guerres incessantes qui éclatèrent entre la Suède catholique et la République de Novgorod, orthodoxe. Les tensions ne s’apaisèrent qu’en 1323 avec la signature du traité de Nöteborg, lequel établit une frontière allant de la pointe est du golfe de Finlande à la pointe nord du golfe de Botnie. Le territoire finlandais passe sous domination suédoise à partir de 1362.
En 1397, les trois États de Norvège, Danemark et Suède s’unirent sous un seul monarque dans le cadre de l’Union de Kalmar. Au cours du xve siècle, les Suédois durent ensuite résister aux tentatives de centraliser l’autorité sous la couronne danoise, parfois jusqu’à prendre les armes. La Suède finit par quitter l’Union en 1521, lorsque Gustave Eriksson Vasa rétablit l’indépendance de la couronne suédoise avant d'accéder au trône deux ans plus tard sous le nom de Gustave Ier.
Le règne de Gustave Vasa se caractérisa par l’adoption de la Réforme protestante, une nouvelle consolidation de l’État et une participation accrue des bourgeois aux décisions publiques par la création d’une assemblée à quatre chambres (le Riksdag). Gustave Vasa, roi bâtisseur et pacifique, est souvent considéré comme le père de la nation suédoise.
Au cours du xviie siècle, la Suède s’affirma progressivement comme une grande puissance européenne, en raison notamment de son engagement profitable dans la Guerre de Trente Ans, à l’initiative du roi Gustave II Adolphe. L’intérieur du royaume connut également de profondes réformes modernisatrices grâce à l’action du comte Axel Oxenstierna.
Cette position de force s’écroula au xviiie siècle, lorsque la Russie imposa sa domination à l’Europe du Nord à l’issue de la grande guerre du Nord, avant finalement de s’octroyer en 1809 la moitié est du pays et d’en faire le Grand-Duché de Finlande, sous administration russe.
Le roi Gustave III de Suède, à la suite d'un coup d’État en 1772, mit fin au régime constitutionnel instauré par le Riksdag en 1719 et régna en despote, établissant une monarchie absolue qui prendra fin en 1809, lorsque la Suède devint une monarchie constitutionnelle.
Le maréchal français Jean-Baptiste Bernadotte fut élu héritier du trône puis roi de Suède sous le nom de Charles XIV Jean de Suède. Sa dynastie règne toujours sur la Suède. Le reste du xixe siècle et le début du xxe siècle, jusqu'en 1917 où le parlementarisme sortit définitivement vainqueur, signifièrent un transfert lent du pouvoir du roi vers le Riksdag.
L’histoire contemporaine de la Suède est remarquablement pacifique, la dernière guerre connue par le pays ayant été une campagne menée contre la Norvège en 1814, à l’issue de laquelle une union personnelle des deux couronnes fut établie, à domination suédoise. Elle fut dissoute en 1905 lorsque la Norvège déclara son indépendance mais sans entraîner de conflit.
La première cérémonie de remise des prix Nobel eut lieu à l’Académie Royale de Musique à Stockholm en 1901. Depuis 1902, les prix sont officiellement décernés par le roi de Suède.
La Suède parvint à conserver sa neutralité pendant la Première et la Seconde Guerres mondiales, à l’exception notable du soutien logistique et militaire apporté à la Finlande lors de la tentative d’invasion soviétique de 1939-1940. À la suite de l'échec de l'instauration d'une union de défense scandinave, le pays persista dans sa politique de neutralité au cours de la guerre froide et n’est jusqu’aujourd’hui membre d’aucun traité d’alliance militaire. Elle adhéra toutefois à l’Union européenne en 1995.
Neutralité pendant la Seconde Guerre mondiale[modifier | modifier le code]
Article détaillé : Suède durant la Seconde Guerre mondiale.
La Suède a joué un rôle ambigu dans le déroulement de la guerre : tout en collaborant avec l'Allemagne nazie en l'approvisionnant en minerai de fer, elle mit en place une politique active d'accueil des juifs (en particulier danois)4 et réfugiés européens.
Politique[modifier | modifier le code]